Pétri de fraîcheur, débordant d’entrain, Jidar Rabat Street Art Festival pointe ses promesses alléchantes à l’horizon des sens gourmands.
12 artistes invités, 7 pays représentés. Autant dire que la 7ème édition ne déroge pas au noble principe qui inspire ce rendez-vous, celui de faire du festival un espace de dialogue, d’échange et d’ouverture. Plus que des fresques murales et street artistes de haut vol, chaque édition est un lieu de rencontres et de convivialité. Cette année, les voyages dans l’imaginaire des peuples sont particulièrement enchanteurs : Portugal, Japon, République Tchèque , Canada, Sénégal, Espagne et Maroc.
L’une des particularités du festival tient à la place importante accordée aux membres de l’active scène street art marocaine. Sur les 12 invités, 2 ont déjà fait leurs preuves dans le «Mur collectif». Il s’agit des marocains Mohamed Touirs alias Ed Oner, et Reda Boudina aka RDS. Ils ont d’abord été invités à le réaliser, puis à peindre un petit mur, et enfin à prendre part à la programmation officielle du festival. Si Jidar met les graines de stars sous les feux des projecteurs, c’est pour éclairer les regards sur le street art en donnant le temps, les moyens et le cadre légal pour s’exprimer à des artistes qui ne peuvent être visibles autrement.
C’est ainsi que le festival convie chaque année quelques tendres prodiges à s’initier au muralisme sous la houlette d’un artiste de renom. C’est devenu un rituel, mais on ne s’en lasse pas. L’intérêt et l’affluence croissants qu’a connu cette activité, ne peuvent que pousser le festival à allonger savamment sa durée, passant de trois jours à une semaine. Pour cette édition, c’est Ayoub Abid aka Normal qui orchestrera et guidera la réalisation du «Mur Collectif».
Parmi les réjouissances, un autre morceau de choix : l’intervention d’Adam Belarouchia sur l’un des 6 murs du musée d’Art Contemporain Mohammed VI de Rabat. Afin de toucher les autres horizons que nous propose le street art, Jidar a invité Adam à s’exprimer sur une bâche qui habillera ledit mur. Le festival se veut une célébration du street art dans toute sa globalité et sa pluralité de disciplines, où chacun, créateur et bourlingueur, peut trouver l’épanouissement qui lui convient.
Cette année, la manifestation se distingue aussi par une originalité : pleins feux sur l’art de la sérigraphie à travers une exposition d’affiches de concert (ou gig posters), un atelier et une démonstration donnée à voir par l’artiste Gemma Berenguer au sein de l’Atelier Ambigu.
Pour clore, rappelons que depuis son impulsion en 2015, Jidar-Rabat street Art Festival a grandement contribué à la transformation de la ville lumière, capitale de la culture africaine, en l’un des laboratoires de l’art urbain international.